Tanja =
J'ai passé mon enfance dans une ferme située sur la côte frisonne de la mer des Wadden, où, en famille, nous prenions régulièrement soin de personnes et d'animaux ayant besoin d'une attention particulière. Nous étions une famille d'accueil — un lieu où l'attention et le soin se mêlaient naturellement au rythme de la nature et des animaux. Très jeune déjà, j'ai découvert à quel point cette combinaison pouvait être porteuse et apaisante.
La simplicité, l'honnêteté et la force brute de la nature me touchaient encore et encore. Notre ferme offrait un refuge à des jeunes — et à des animaux — que le monde ne considérait plus comme désirables ou assez forts. Là, sous les cieux immenses et l'odeur du foin, j'ai appris ce que cela signifiait d'être vraiment présent pour un autre être vivant.
Je trouvais la paix en marchant seule avec le chien ou le poney, en pleine nature. Et en même temps, il y avait la puissance brute des tempêtes de nord-ouest, qui t'apprennent à plier, sans jamais casser. Les petits agneaux orphelins que nous élevions au biberon me rappellent encore aujourd'hui la fragilité de la vie — mais aussi sa résilience.
Toutes ces expériences, grandes ou petites, ont laissé leur empreinte. Elles ont formé mes cernes de croissance. Couche après couche, année après année, elles ont contribué à faire de moi la personne que je suis aujourd'hui.
Expériences et apprentissage... une vie de croissance.
À propos de moi
Je suis une éducatrice spécialisée avec plus de 20 ans d'expérience dans un cadre thérapeutique au sein de l'Hôpital Universitaire de Louvain. Je travaille avec des enfants et des adolescents confrontés à des défis spécifiques tels que le TDAH, le TSA, le TOC et les traumatismes complexes.
Ce que j'ai appris au fil des années, c'est que parler seul ne suffit souvent pas. Dès que nous sortons avec les jeunes, quelque chose de spécial se passe : leurs talents et leurs possibilités émergent, ou leurs peurs deviennent visibles, ce qui nous permet de les aborder. Pour beaucoup de jeunes, rester assis est difficile, et c'est en bougeant – que ce soit en jouant ou en marchant – que nous pouvons travailler ensemble sur ce qui bloque.
Rassembler l'humain et la nature, regarder la vie de manière honnête et créative : cela a touché quelque chose d'essentiel en moi. Au fil des années, grâce à des formations supplémentaires et à des collaborations avec des personnes inspirantes, j'ai pu me développer dans l'art de combiner de manière significative l'humain et la nature.
J'aime être dehors. Je marche ou fais du vélo, presque toujours en compagnie de mon chien. De plus, le jardinage est pour moi une activité apaisante : cultiver mes propres légumes et fruits me connecte aux saisons et au rythme de la vie.